Sport et Mission Humanitaire : Comment allier solidarité et bien-être physique ?

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Le sport, une source de joie et de santé pour les bénéficiaires

Envoyés dans des missions de santé ou d’animation sociale, les volontaires Fidesco sont au contact de publics aux capacités physiques variées. Des enfants des rues de Manille ou d’Angola aux personnes en situation de handicap en Argentine ou en Thaïlande, le sport peut être pratiqué de bien des façons.

A Unquillo, en Argentine, la Casa del Niño, abrite des personnes en situation de handicap. Leila et Thomas, leur apportent une attention toute parentale. Chaque jour, les repas, les discussions et les activités s’enchaînent.

« Nous avons demandé à Déborah de nous donner un cours de zumba par semaine. Elle est en fort surpoids et ne veut généralement rien faire. Très motivée pour ses cours, elle doit préparer elle-même la musique, puis le lundi en fin d’après-midi nous allons tous dans la salle, nous mettons la sono à fond et suivons comme nous pouvons ses chorégraphies (elle a un sens du rythme et un déhanché incroyables). En tant qu’élève elle se fatigue rapidement et part s’asseoir, mais en tant que professeur elle se surpasse. »

Le sport, c’est aussi un bon moyen de faire rayonner la mission plus largement. Edgar-Alixan et Blandine, volontaires à Tunis, en ont fait l’expérience :

« L’établissement Don Bosco où intervient Edgar en tant qu’infirmier scolaire propose des activités encadrées pour éviter aux jeunes du quartier de traîner dans la rue. Ainsi, nous avons initié des collégiens au badminton, sport inconnu en Tunisie. C’était aussi l’occasion de rencontrer un public tunisien différent […]. La joie des collégiens ne tient finalement à pas grand-chose : deux nouvelles têtes, jeunes et françaises qui plus est, qui viennent donner de leur temps pour eux. »

… mais aussi pour les volontaires !

Si le sport est bon pour la santé et le moral des enfants comme des personnes en situation de handicap, il l’est aussi pour celle des volontaires ! Louise, en mission au centre Saint Camille d’Avrankou, au Bénin : « À vos leggings, shorts et biscotos : atelier sport tous les lundis en fin de journée de travail ! Quoi de mieux que quelques abdominaux terminés en partie de ballon pour se sentir bien dans son corps et dans son équipe de boulot ? J’aime tant ces moments simples partagés avec ces quelques-uns d’Adjarra. Certes, on transpire, mais il y a aussi largement des rires, et quand l’effort se fait à plusieurs c’est le bonheur ! Comme diraient certains ici, on a sué fatigués ! »

Le sport, un jeu d’enfant

Pour tous ces enfants qui grandissent dans des milieux pauvres ou violents, le sport et le jeu sont les derniers refuges de l’enfance. Un moment gratuit, pour se construire et se dépenser à l’abri du monde. Pierre et Floriane travaillent dans une favela de Salvador de Bahia, au Brésil. Chaque jour, 36 enfants le matin et 32 enfants l’après-midi se relayent pour étudier, se retrouver et jouer, au soutien scolaire des Alagados.

« Des enfants demandent aussitôt arrivés au Reforço : « On aura du sport aujourd’hui ? » Ce vaste espace surveillé est précieux dans ce quartier si densément peuplé ! Je leur dis souvent : « Vous êtes ici pour étudier, vous faire des amis et jouer à la récré. » Les éléments de base de la vie d’un enfant ! Le Projet s’appelle d’ailleurs ainsi : « Être enfant aux Alagados », pour leur permettre d’avoir une vraie vie d’enfant 4 demi-journées par semaine ! »

Romain, en mission à Lubumbashi en République démocratique du Congo vit la même réalité : « Avec les enfants du centre, nous essayons d’abord d’être présents à leurs côtés en dehors de notre temps de travail, particulièrement le weekend, en partageant, entre autres, des repas ou des parties de foot. »

Et toi, comment tu joues au basket ?

Le sport, un facteur d’acculturation incontournable

Pour réunir, rien de mieux que le sport. Jouer en équipe, encourager ses amis et voisins, toute occasion est bonne pour faire du sport un facteur incontournable d’acculturation !

Pierre-Yves, en mission à Chikowa en Zambie l’a bien compris : « Le WE, nous allons voir les matchs de foot, cela fait partie des gros événements auxquels tout le monde participe, il y a donc beaucoup de monde et le tout habillé sur son 31 ! Les gens sont contents de me voir me mêler à la communauté et ils me saluent chaleureusement. Pour ma part, j’y vais principalement pour rencontrer du monde et jouer avec les enfants des alentours (qui le comprennent rapidement ^^), il n’est donc pas rare qu’à la fin du match, j’ignore le score et l’équipe qui a gagné ! »

Blandine, en mission à Bogota en Colombie en a aussi fait l’expérience : « Le dimanche après-midi, nous avons l’habitude avec les filles d’aller jouer au basket sur le terrain du parc au bout de notre rue. Dans une grande ville, ce n’est pas aisé de rencontrer et connaître ses voisins. Ça a été un bon moyen pour faire des rencontres et témoigner simplement. La première question étant « Tienen novios ? » : vous avez des copains ? La réponse négative étonnait toujours les Colombiens, sachant que le célibat est extrêmement rare en Colombie, d’autant plus dans notre tranche d’âge. C’est donc chaque fois une bonne occasion de témoigner des choix que ce départ en mission a impliqué et de nos motivations ! Spoiler : le Christ et vivre l’Évangile à fond ! »

Et toi, avec qui tu joues au foot ?

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