Partis en mission humanitaire retraités, ils témoignent

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Se laisser appeler et se préparer au départ

Au départ, rien n’était prévu. « Partir n’était pas dans nos projets », reconnaît Gweltaz. « On ne recherchait pas forcément l’aventure, ni l’étranger. Mais on était disponibles. » A l’orée de leurs 70 ans, ayant déjà eu beaucoup d’engagements au cours de leur vie, Anne et Gweltaz se posaient la question de continuer ou de s’arrêter. Et un dimanche, au cours de la messe, une annonce a tout changé. « Je me suis tournée vers mon mari et je lui ai dit : pourquoi pas nous ? », se souvient Anne.

La formation Fidesco a conforté leur discernement. « C’est structuré, on ne nous cache rien, on nous parle des joies comme des difficultés », explique Gweltaz. L’aspect communautaire les a beaucoup marqués : « Partir avec tous ces autres missionnaires, c’était extraordinaire. On s’est senti complètement portés », ajoute Anne en se remémorant la messe d’envoi des missionnaires à Paray-le-Monial.

« L’aspect spirituel est fort, ce n’est pas simplement présent, c’est véritablement vécu par des temps de prière réguliers », confirme Gweltaz. Un aspect particulièrement porteur pour ce couple qui reçoit ce projet comme un véritable appel de l’Esprit Saint.

La mission en couple avec la formule retraités

Anne et Gweltaz ont choisi la formule « Retraités », qui permet un rythme fractionné de 4 mois par an pendant 4 ans. « C’est un mode de mission un peu à la carte », précise Gweltaz. Le principe de cette formule est d’adapter la mission retraités à cet âge de la vie, permettant de concilier service dans la durée et présence auprès de ses proches.

Anne et Gweltaz servent actuellement en Tanzanie, après un début en Afrique du Sud qui n’a pas pu se prolonger au retour de leur première halte en France. Leur famille a accueilli le projet avec des réactions diverses. « Certains de nos enfants ont trouvé que c’était un bel exemple pour les petits-enfants, raconte Anne, certains d’entre eux ont épinglé une grande carte du monde pour savoir où sont leurs grands-parents » ! D’autres se sont montrés plus inquiets, pour leur santé notamment. Mais tous ont fini par reconnaître la fécondité de cette aventure.

La santé n’est bien sûr pas laissée au hasard. « Un check-up est demandé par Fidesco avant le départ, note Gweltaz. Notre médecin nous a dit qu’en cas de besoin urgent, on pouvait l’appeler. Mais nous n’avons pas eu à le faire. » « Nous sommes plutôt en bonne forme quand même, souligne Anne. J’ai un traitement à prendre, je le prends comme si j’étais en France. J’ai eu une blessure au pied pendant la mission : j’ai consulté un médecin et il n’y a pas eu de problèmes particuliers. »

Vivre la distance avec ses proches

Avec sept enfants et vingt-deux petits-enfants, le départ représentait un vrai défi. Pourtant, sensibles aux conseils de Fidesco, Anne et Gweltaz ont trouvé un équilibre : « Quelquefois nous les avons au téléphone, mais c’est rare. Je n’ai pas besoin d’appeler mes enfants pour qu’ils sachent que je les aime, et inversement », confie Anne. « Le groupe WhatsApp familial nous permet de garder un lien, de s’envoyer quelques photos de temps en temps », explique Gweltaz.

Trouver l’équilibre en mission

Trouver le bon tempo n’a rien d’évident en mission, d’autant plus quand les retours en France sont réguliers : « On a suivi le conseil de Fidesco en coupant un peu les communications avec nos réseaux associatifs pour ne pas être encombrés pendant la mission. C’est difficile d’avoir des pieds un peu partout », analyse Gweltaz.

Il est courant que les missionnaires traversent une phase de creux, après l’euphorie des débuts : « Nous l’avons vécue ensemble, nous nous sommes souvenus de notre formation avant le départ. L’équipe nous avait parlé du bas de la courbe de mission, donc on savait qu’il fallait passer par cette étape et qu’on allait remonter. »

Des missions très concrètes

En Afrique du Sud, Anne et Gweltaz ont accompagné des personnes en situation de handicap dans un centre spécialisé : aide aux déplacements, stimulation motrice, animations festives. « Cette mission a été riche de contacts personnels avec les 150 résidents », souligne Gweltaz.

En Tanzanie, leur mission a pris une tout autre forme. Au cœur d’une école fondée par des religieuses, ils ont donné des cours très variés (anglais, histoire, français, natation, cuisine…) et partagé le quotidien des enfants et des sœurs. « Ils nous appelaient Bibi et Babou, c’est-à-dire grand-père et grand-mère, raconte Anne. Nos cœurs se sont vraiment ouverts, et les leurs aussi. »

Joies, fruits et défis

Au bilan, ce ne sont ni la chaleur ni la fatigue qui ont été les principales difficultés, mais plutôt… la nourriture : « Du riz et du poulet, ou du poulet et du riz, tous les jours ! » plaisante Gweltaz.
Les fruits spirituels, en revanche, sont innombrables : « Patience, gentillesse, bonté, c’est ce que je retiens… ils n’ont rien et ils vous donneraient tout », s’émerveille Anne. « Il y a de nombreuses joies ! », résume Gweltaz.

Le contraste a été fort au retour en France : « En Tanzanie, ils ont une vraie qualité de relation. On a vécu avec beaucoup d’amour pendant 4 mois. C’est dur après au retour, car les Français ont la critique facile », regrette Anne. « Il y a une adaptation à faire, il faut faire la part des choses. Cela nous avait été expliqué pendant la formation Fidesco », concède Gweltaz.

Rester engagés et témoigner

Anne et Gweltaz poursuivent leur engagement en France. Ils soutiennent une association liée à l’école où ils ont servi en Tanzanie, et témoignent de leur expérience autour d’eux. « L’éducation permet aux jeunes d’avoir un métier, et demain de transformer le monde à leur échelle. Ça donne un vrai sens à notre engagement », se réjouit Gweltaz.

Leur conseil à ceux qui hésitent ? « Faire confiance », répètent-ils. Confiance en Fidesco, en la formation, mais surtout en l’Esprit Saint. « Le Seigneur ne peut pas nous envoyer quelque part s’il n’a pas quelque chose à nous faire vivre », conclut Gweltaz.

Et si, comme Anne et Gweltaz, vous répondiez à l’appel de la mission ?

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