1. Choisir la radicalité
Partir en mission humanitaire à l’étranger, c’est faire un choix radical, un choix de rupture. Loin de son quotidien, de ses repères et de sa zone de confort, le volontaire s’engage pleinement dans une démarche de don de soi.
Cette décision n’est pas anodine : elle manifeste une volonté de se déraciner pour s’ouvrir à l’inconnu en se rendant totalement disponible. « J’avais le CV de la parfaite petite catho (…). J’ai eu besoin de cette radicalité pour me rendre disponible.
Jamais je n’en aurais été capable si j’avais été géographiquement proche des miens, de mes amis, des facilités et des tentations de la vie parisienne », témoigne Blandine, volontaire Fidesco envoyée en tant qu’enseignante au Brésil, à l’orée de la forêt amazonienne, entre 2017 et 2019.
2. Apporter des compétences là où il en manque
Dans de nombreux pays de mission, les besoins en compétences spécifiques sont nombreux : santé, éducation, ingénierie, gestion de projets… Les compétences techniques et professionnelles des volontaires peuvent avoir un impact direct et immédiat sur le terrain.
Ce transfert de savoir-faire contribue à renforcer les capacités locales et à soutenir des projets durables. En partant loin, le volontaire accepte de mettre ses compétences au service des populations qui en ont le plus besoin, là où les ressources locales sont souvent limitées.
C’est ce que souligne Mgr Sosthène Léopold BAYEMI, évêque du diocèse d’Obala (Cameroun) et partenaire Fidesco : « D’un point de vue strictement professionnel, les volontaires nous permettent d’intégrer des compétences qu’on peut trouver au Cameroun certes, mais difficilement en milieu rural, ou alors, excessivement chères ! »
3. Répondre à l’appel de l’Évangile
Pour de nombreux volontaires chrétiens, partir en mission à l’autre bout du monde répond à un appel profond : celui de l’Évangile. « Allez, de toutes les nations faites des disciples » (Matthieu 28,19).
Cette invitation du Christ pousse à aller au-delà des frontières, géographiques comme culturelles, pour témoigner de l’amour de Dieu et se mettre au service des plus vulnérables. Partir en mission loin de chez soi, c’est répondre à cet appel à l’ouverture, à la rencontre et à la fraternité universelle.
4. Découvrir l’Église universelle
Loin de leur pays d’origine, les volontaires découvrent une autre facette de l’Église : une Église universelle, vivante et diversifiée. Partir en mission, c’est avoir l’opportunité de prier, de célébrer et de servir aux côtés de chrétiens d’autres cultures, dans des contextes souvent bien différents de ceux auxquels nous sommes habitués.
Cette expérience permet de toucher du doigt la richesse et la diversité de l’Église dans le monde entier, et de voir concrètement l’action de la foi dans des réalités locales variées.
5. Sortir de sa zone de confort et élargir sa vision du monde
Partir en mission au bout du monde, c’est choisir de sortir de sa zone de confort pour rencontrer des réalités profondément différentes des nôtres. C’est une occasion unique de se confronter à d’autres modes de vie, à d’autres défis et à d’autres manières de penser. Cette expérience permet de développer une compréhension plus large des enjeux globaux et de gagner en humilité en découvrant la richesse des cultures locales.
Partir en mission à l’autre bout du monde n’est donc ni une fuite, ni une escapade exotique.
C’est faire le choix de découvrir et d’accueillir une réalité parfois très éloignée de la sienne pour bâtir des ponts entre les cultures.
C’est ce que témoigne Sœur Monica, partenaire de la mission Fidesco le Petit Baobab à Abidjan [Côte d’Ivoire], en parlant des volontaires avec lesquels elle travaille : « Ce qui est bon, c’est leur acculturation ; c’est aussi le sens de leur mission ! Le fait que les volontaires laissent leurs familles, leur pays pendant deux ans, c’est quelque chose qui nous ouvre un monde différent et cela nous aide les uns les autres, surtout les enfants, à vivre dans un monde plus fraternel ».